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Sophie

Quand je serai grande...

Hier soir, lors d'une séance de bain aussi mémorable qu'instructive, Numerobis, mon petit philosophe en herbe, m'a dévoilé ses ambitions professionnelles futures. En effet, il m’a annoncé vouloir être aussi super-héro. Alors que je lui demandais quels autres métiers il voudrait exercer, il m’a répondu :”musicien, policier, et je cite, “camion poubelle”. Son panel de choix de carrière m'a laissée perplexe et amusée.

Cependant, ce qui a attiré mon attention, c'est sa vision des "métiers" parentaux. En effet, par la suite, Numerobis m’a dit avec beaucoup de sérieux “Quand tu seras grande, tu as choisis de faire parent”.

Passons sur le fait que mon mètre 65 (les bras levés et les cheveux hérissés) semble donner l’impression que ma croissance n’est pas terminée et concentrons-nous une seconde sur le fait que, selon Numerobis, être parent est mon "métier".

Dès lors, je ne peux m’emêcher de me demander où sont les primes, les congés payés, et surtout, à quelle date puis-je commencer à planifier ma retraite ? Parce que franchement, c’est un peu sous-payé comme job, puis les horaires sont pourris. Et puis, soyons honnêtes, la formation n'est pas exactement au top. On apprend sur le tas, en jonglant avec des couches et des crises de colère.

Lorsque je lui ai demandé quel était le métier de papa, il m’a répondu “conduire la voiture”. Sachant que mon mari n’est pas du tout pilote de F1 (même s’il aurait peut-être bien aimé!), j’ai trouvé cela un peu interpelant.

La révélation de Numerobis sur mes aspirations professionnelles a été à la fois charmante et déconcertante. En tant que parent, je me suis souvent considéré comme une acrobate accomplie, capable de jongler avec les multiples responsabilités qui accompagnent ce rôle, mais l'idée de le voir comme un "métier" à part entière m'a fait sourire et réfléchir.

Bien sûr, en tant que parent, les "avantages sociaux" ne sont pas monnaie courante. Les seules primes que je reçois sont des sourires désarmants (et parfois édentés), des câlins réconfortants (et parfois plaquants), et de temps en temps un dessin coloré où je ressemble vaguement à une pieuvre. Les congés payés? Eh bien, ils sont rares, voire inexistants, et la retraite semble être un concept lointain.

Cependant, au-delà de l'humour que suscite la vision de Numerobis sur notre "métier", il y a quelque chose de profondément précieux dans sa perception. Pour lui, être parent est une vocation, une décision consciente et importante que j'ai prise en grandissant. Cela m'a fait réfléchir à la façon dont notre société valorise ou sous-estime souvent le travail parental.

Peut-être est-il temps de reconnaître officiellement le "métier de parent" avec toutes les compétences et les talents qu'il exige. Après tout, la gestion des crises de colère, la planification logistique d'une journée chargée, et l'art délicat de transformer une simple histoire en une aventure épique sont des compétences dignes d'éloges.

Quant à la vision de Numerobis sur le "métier" de papa consistant à "conduire la voiture", elle offre une perspective comique mais intéressante sur la manière dont les enfants perçoivent les rôles des adultes. Peut-être devrions-nous tous prendre du recul de temps en temps pour voir notre vie quotidienne à travers les yeux innocents de nos enfants, et peut-être trouverons-nous une nouvelle appréciation pour les aspects souvent négligés de notre "métier".

En conclusion, les rêves professionnels de Numerobis, entre super-héros et musicien-policier-camion poubelle, témoignent de l'innocence et de l'imagination débordante de l'enfance. Sa perception du "métier de parent" comme une vocation sérieuse a non seulement éveillé le rire, mais aussi une réflexion sur la valeur souvent sous-estimée du travail parental.

Ainsi, entre les hauts et les bas, les rires et les crises de colère, le "métier de parent" reste une aventure précieuse et unique, façonnée par l'amour et l'imagination infinie de nos petits philosophes en herbe.

PS : ça, c’est moi aujourd’hui, tâchant de voir du positif et de la réflexion dans ses paroles, hier, je beuglais comme une vache car, en l’espace de deux secondes, il avait tranformé notre salle de bain en piscine et vidé le flacon de gel douche dans la baignoire, donc, pas de tracas, Desperate Mama est toujours aussi désespérée :-)

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